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Challenge Génération - Judy : Chapitre 13
Je suis fière d’être la maman de ce tout petit bout de chou. Elle pleure beaucoup, plus que Nini d’ailleurs, ou est-ce juste une impression ?
En tout cas, je l’aime de tout mon cœur. J’ai l’impression de ressentir un vide en moi, depuis qu’elle est née. J’imagine que c’est normal, puisqu’elle n’est plus dans mon ventre. Mais elle est là, à côté de moi, alors je ne devrais pas ressentir ce vide. Elle me paraît si petite.
Les chiens sont bien curieux de ce nouveau petit être qui habite avec nous. Mais ils veillent bien sur Sarah, ils sont adorables.
Nini aussi est gaga devant sa nièce. Elle aime beaucoup s’occuper d’elle et le fait avec grand plaisir.
Devenue maman, proche de la quarantaine, j’ai envie de changer de look. Rien d’extravagant, cela ne me ressemblerait pas. Non, au contraire. Des vêtements pour me sentir à l’aise. Je ne vais pas me mentir, j’ai pris quelques kilos avec cette grossesse et je sens qu’ils vont être difficiles à perdre. Et puis j’ai fini par couper mes longs cheveux, aussi.
Il est temps aussi de faire une chose que je dois faire depuis bien trop longtemps maintenant. Cupcake sera stérilisée, aujourd’hui. Je vérifie bien qu’il n’y a pas de chiots dans son ventre, mais tout est ok. Ma petite mémère vieillit et il est temps d’arrêter tout ça. Peut-être qu’à l’avenir, j’aurais un autre couple de chiens qui me feront d’autres petits ? Je n’ai pas aimé les mettre à l’adoption, mais je sais qu’ils sont tous heureux dans leurs familles respectives, et quand je vois Lena avec son chien, je ne peux qu’être ravie, alors pourquoi pas ?
Cupcake, par contre, n’apprécie pas son nouvel accessoire. Et oui, mais c’est nécessaire pour quelques jours…
Siggy a fini par vieillir… C’est dur, parce que je sais qu’il ne lui reste plus si longtemps que ça à vivre, mais je me suis promise de ne plus jouer avec le destin.
Ce qui m’inquiète d’autant plus, c’est qu’il commence à tomber malade…
Et puis ce n’est pas un chat facile à soigner puisqu’il a très peur.
Heureusement que j’ai mon sérum apaisant. Et puis, il n’a rien de grave, heureusement, mais tout de même. Tout ce que je veux, c’est qu’il ne souffre pas.
J’ai l’impression que le temps passe tellement vite, je n’ai pas ressenti les choses de la même façon quand Nini était petite. C’est vrai que c’est passé à une vitesse folle, mais avec Sarah j’ai l’impression que cela va d’autant plus vite. Je suis gaga devant ma fille. Et elle doit me prendre pour une folle à me voir faire des têtes ridicules.
Mark n’a visiblement pas compris le principe d’être maman. Déjà, il n’a pas vraiment compris qui je suis… Je l’apprécie, bien sûr, mais… il sait très bien que je n’aime pas ce genre de sorties. Et en plus avec Sarah, il devrait se dire que c’est impossible.
Après quelques jours, Cupcake est contente de me voir lui retirer son cône de la honte.
Cacahuète semble ressentir quelque chose de différent. Et oui mon pépère, c’est fini tout ça !
Il a d’ailleurs pris des mauvaises habitudes depuis ma grossesse… Il va falloir recadrer tout ça !
Je me repose beaucoup, quand Sarah parvient à dormir un peu. Je dois avouer que les nuits sont courtes… Et j’ai un rythme de sommeil assez irrégulier. Alors dès que je peux dormir, je n’hésite pas.
Evidemment, j’avais oublié qu’aujourd’hui, c’est Halloween, et il y a quelques enfants qui viennent sonner à la porte. Je leur offre des bonbons, et ils repartent avec le sourire.
Nini travaille beaucoup pour ses cours, et s’est trouvée une passion pour l’informatique. Je dois avouer que c’est pratique, quand le PC tombe en panne, elle me le répare rapidement !
Mark est venu nous rendre visite, et comme je dormais, c’est Nini qui l’a invité à entrer. Elle est plongée dans ses devoirs, mais il l’a suivie jusque dans sa chambre.
Quand je me suis réveillée, je suis allée voir Nini. C’est là que j’ai aperçu Mark, sur son lit.
- Tu n’embêtes pas ma petite sœur, j’espère ?
- Non, ne t’inquiète pas, elle m’expliquait un truc sur les lignes de commande sur le PC.
- J’espère que tu ne la dragues pas non plus, je te connais Mark.
- Mais non, t’en fais pas Judy, je n’oserais pas.
- Bon, d’accord, si tu le dis.
- Ne t’inquiète pas Judy, il est cool, tu n’as rien à craindre. Et puis mes devoirs sont finis.
Je suis méfiante, mais je connais le caractère de Mark. Je l'apprécie, mais je me méfie quand même. Je vais essayer de lui faire confiance.
Les mois passent si vite, et voilà que Cacahuète vieillit, lui aussi…
Le voilà avec quelques poils blancs supplémentaires…
Pourquoi faut-il toujours que mes vieux animaux tombent malades ?
J’ai comme l’impression qu’il n’y a pas que moi que cela inquiète…
Un petit coup de froid… Il faut dire que l’hiver est rude, cette année…
Cela ne nous empêche pas, avec Nini, d’en profiter un peu, le temps d’une sieste de Sarah.
Je me suis mise sérieusement à l’écriture, aussi. J’ai écrit quelques petites choses étant plus jeune, mais j’ai envie d’écrire des guides de dressage.
Nini me soutient dans cette démarche.
- C’est super que tu te mettes à écrire, en plus dans ton domaine de prédilection, je suppose que cela va bien se vendre.
- Oh, on verra, je fais surtout ça pour le plaisir !
- Et c’est très bien ! J’aimerais devenir prof moi, mais je sais qu’il faut aller à l’Université et…
- Et c’est super ça ! Je suis certaine que tu réussiras, tu es douée au lycée.
- Oui, mais je ne sais pas si je pourrais me permettre de faire l’aller-retour tous les jours entre ici et l’Université qui est à Britchester…
- Ce n’est pas la porte à côté, c’est vrai, mais il doit bien y avoir des cités universitaires sur le campus ? Tu sais, si tu as peur de partir de la maison, je peux comprendre, mais si c’est juste par peur de me laisser seule avec Sarah et les animaux, ne t’en fais pas pour moi !
- Tu es sûre, Judy ? Je ne veux pas avoir l’impression de t’abandonner après tout ce que tu as fait pour moi…
- Nini, ne dis pas de bêtises. Tu as le droit de vivre ta vie, et c’est bien que tu saches déjà ce que tu veux faire. Je ne peux que te soutenir et te souhaite d’y arriver.
- Judy… T’es une grande sœur en or !
Anita, si elle est acceptée à l’Université, partira dès le lycée terminé, si tout se passe bien. Je ne me fais pas trop de soucis pour elle, et je suis fière de ma petite sœur. Cela fera un vide quand elle partira de la maison, mais c’est bien aussi qu’elle puisse prendre son envol.
Et je suppose qu’avec Sarah, je n’aurais pas le temps de m’ennuyer ! La voilà déjà bambine, prête à courir partout !
Comme elle est belle… Je ne sais pas qui est son donneur, mais je suppose qu’elle a pris le meilleur de lui, avec un peu de moi…
- Tâlin, maman !
- Oui, ma puce, viens dans mes bras !
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