• Challenge Génération - Flora : Chapitre 1

     Challenge Génération - Flora : Chapitre 1

     

    Je m’appelle Flora Berry.




    Je suis une jeune adolescente issue d’une longue lignée : grâce à tout ce qu’on a pu trouver, nous avons été capable de remonter jusqu’à 11 générations au-dessus de la mienne, celle par qui tout a commencé, c’était Menta Berry. Mais j’imagine qu’il y a suffisamment d’informations sur elle ainsi que ses descendants, sans que je n'ai besoin de raconter leurs vies.
    Je suis fille unique, et… je suis orpheline. Mes parents sont décédés récemment, et la cousine de maman, Lily, m’a accueillie chez elle à bras ouverts. Je crois que c’est de coutume, dans la famille, d’accueillir les brebis égarées. Ma grand-mère, que je n’ai jamais connue, n’a pas hésité à élever son neveu alors que sa sœur ne voulait plus de lui.
    Lily vit avec son mari, Julien, et sa fille Léonie, avec qui je m’entends très bien, depuis toujours. C’est une cousine éloignée, puisque le lien qui nous unit, ce sont nos arrières-grands-parents. Mais Léonie est plus que ça, c’est une amie, qui a accepté de me laisser une place dans son petit jardin secret.
    La maison n’est pas grande mais tous les trois font tout pour que je m’y sente bien. Après tout, je n’ai pas besoin de beaucoup d’espace, j’ai été habituée à vivre dans une petite maison.



    Ma famille était grande, mais beaucoup ne sont plus parmi nous ; je n’ai jamais eu la chance de connaître tout le monde, et ceux qui sont encore en vie ne nous donnent plus vraiment de nouvelles.

    Je suis triste, d’avoir perdu mes parents, si jeune. D’autant plus que j’ai ce regret, celui d’avoir poussé papa à emmener maman là-bas, là où… là où tout s’est terminé, pour eux. Mais plus les jours passent, et plus je me dis que finalement, je n’y suis pour rien. Après tout, maman voulait plus que tout retourner dans ce pays, celui que je déteste, à présent. Alors j’imagine qu’elle et papa y seraient retournés, avec ou sans mon aide.

     


    C’est une toute nouvelle vie qui s’offre à moi, à présent.
    Je vois souvent Lily triste. Elle et maman étaient très proches, et ça lui fait de la peine, à elle aussi.



    Elle essaie de garder le sourire devant moi, mais je sais bien qu’elle craque, quand elle sait, ou croit que personne ne la regarde. Je l’admire, elle fait le maximum pour que je me sente bien, ici, et je dois avouer que ça fonctionne plutôt bien. Elle ne remplacera jamais mes parents, mais je lui serais éternellement reconnaissante de m’avoir permis de vivre chez elle, je n’aurais pas pu m’en sortir, toute seule. Oh, j’ai un bel héritage, mais… ça ne remplacera jamais l’amour de mes parents.



    Léonie est très proche de son père, c’est lui qui lui a transmis sa passion pour les échecs.



    Quant à moi, je passe beaucoup de temps avec Lily. J’adore le jardinage, la nature, et Lily, comme sa mère avant elle, aime beaucoup ça, alors elle a un petit coin rien qu’à elle, où elle m’a autorisée à venir. C’est fou comme ça détend. Quand je m’occupe des plantes, je ne pense à rien d’autre, je suis concentrée sur elles et j’essaie de leur donner les meilleurs soins possibles, même si pour le moment, je ne m’y connais pas encore très bien.



    Quand arrive l’heure du repas, je repense à mes parents. Lily, Julien et Léonie tentent de me faire sentir comme chez moi. Je suis bien intégrée, il n’y a pas de problème de ce côté-là, mais… je ne peux pas m’en empêcher, mes parents me manquent terriblement. Je sais qu’avec le temps la douleur finira par s’estomper, mais combien de temps est-ce que cela va prendre ?



    Léonie essaie désespérément de m’apprendre à jouer aux échecs, mais… Je dois avouer que j’ai énormément de mal à me concentrer et à me souvenir des mouvements de chaque pièce.



    Mais ça me plait bien, malgré tout. On peut dire que les échecs ont le mérite de me changer les idées.



    Julien nous encourage, ça lui fait plaisir de voir que nous aimons ça toutes les deux. Ca reste la passion de Léonie, je préfère quand même la nature, mais c’est vrai que c’est amusant, je ne peux pas le nier.



    Ce petit bout de famille n’est pas la seule à tenter de me remonter le moral, puisque Jules, un camarade de classe, m’envoie régulièrement des sms pour me demander de mes nouvelles. C’est vrai que j’ai loupé pas mal de cours, depuis le décès de mes parents, j’avais besoin de me ressourcer et ne suis pas allée au lycée pendant quelques jours.
    Mais j’ai fini par y retourner, et après cette première journée, il m’a proposé d’aller au cinéma. Je lui ai demandé si Léonie pouvait se joindre à nous, alors il a proposé à l’un de ses amis de nous rejoindre également.



    Nous ne sommes que quatre, dans cette grande salle. Je dois avouer que le cinéma, ce n’est pas ce que je préfère, mais je me suis laissé prêter au jeu, et puis, ça ne pourra me faire que du bien, de sortir et de penser à autre chose.



    J’ai bien remarqué que Léonie a bien accroché avec l’ami de Jules, Laurent*. Elle n’est pas comme moi avec les garçons. Elle est toujours prête à aller plus loin, très rapidement. Moi, c’est l’inverse. Je ne suis pas sûre que je puisse plaire à un garçon, de toute façon, et puis… j’ai bien le temps d’y penser.



    Finalement, j'ai eu une agréable surprise et je n’ai pas vu le temps passer devant ce film.



    En sortant, instinctivement, Jules m’a prise dans ses bras.
    - Je suis content de te voir sourire, tu es si jolie.
    - Oh, merci Jules.

    Je suis bête, je n’ai rien su lui répondre de plus. Et puis, il dit juste ça pour me faire plaisir. En tout cas, Léonie et Laurent ont l’air de bien s’entendre, tous les deux.



    Les garçons nous ont proposé d’aller boire un verre au bar à côté, alors nous avons accepté, sans oublier de prévenir Lily et Julien pour qu’ils ne s’inquiètent pas trop de ne pas nous voir rentrer.



    Léonie n’a pas perdu de temps avec Laurent. Elle a toujours été comme ça, très spontanée.



    Jules n’arrête pas de me prendre dans ses bras.



    Et il m’a offert une jolie rose. Qu’est-ce que cela signifie ?



    Sur le chemin du retour, Léonie n’a pas manqué de me dire que Jules en pinçait pour moi. Je n’ai pas voulu la croire. Pourquoi un garçon comme Jules s'intéresserait à une fille comme moi ?
    De retour à la maison, une surprise m’attendait. Louise est venue nous voir. Louise, c’est une cousine éloignée, au même titre que Léonie, c’est la fille d’une cousine de maman et de Lily.



    - Oh ça fait tellement longtemps qu’on ne t’a pas vue !
    - Oui, je suis désolée d’avoir déserté comme ça, et surtout je suis vraiment désolée pour ce qu’il t’arrive, Flora.



    - Merci, c’est gentil. Au moins, toi tu viens aux nouvelles, pas comme d’autres. Même si c’est tardivement, on ne peut pas t’en vouloir, tu as ta vie maintenant.
    - Oui, je suis mariée et maman d’une petite fille qui s’appelle Léa. Vous devriez venir la rencontrer un de ces jours, vous savez que ma porte est toujours ouverte.



    - Tes parents vont bien ?
    - Ils se font vieux, mais ils sont en bonne santé !



    - Tant mieux, tu leur passeras le bonjour de notre part à tous.
    - Sans problème ! D’ailleurs je dois filer, je dîne avec eux, ce soir !



    Louise n’est pas notre seule « cousine ». Il y a aussi Amelia, mais depuis que ses parents sont morts, elle est partie vivre chez sa grand-mère et ne donne plus aucun signe de vie. Quant aux jumeaux, mes « vrais » cousins, on ne les a pas revus depuis si longtemps. Tonton Max, leur père, donnait régulièrement des nouvelles à maman, mais depuis son décès, nous n’avons plus de nouvelles.
    Mais je ne leur en veux pas. Et puis, nous avons une grande différence d’âge, alors je ne suis pas étonnée de ne pas être proche d’eux.
    Au moins, j’ai une famille qui est là pour moi. Je ne suis pas seule.

     

     

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